Il y a quelques années, en 2015, vous avez reçu une reconnaissance du site d’évaluation asiatique Top Choice qui est l’équivalent du Guide Michelin. Une belle reconnaissance en tant que restaurant « top »…
«C’est l’équivalent des 3 fourchettes Michelin. Trois juges sont venus, sans se faire connaitre. Ils ont envoyé différentes photos et ont annoncé qu’ils nous avaient attribué cette reconnaissance, en récompense de notre cuisine. Et depuis 2015, en effet, notre clientèle asiatique a augmenté d’environ 40%. Presque tous les Asiatiques apprécient les crevettes rouges, les pâtes aux sardines, les poissons plus qu’autre chose, la viande ne les intéresse vraiment pas; également les matières premières simples, comme la friture d’anchois et de sardines, des plats simples mais savoureux comme les paupiettes d’espadon. Les Japonais ont une belle culture du poisson, alors quand ils viennent c’est un plaisir parce qu’ils possèdent le culte du bien manger, ils vous demandent comment et pourquoi un plat a été préparé. C’est une belle clientèle».
La cuisine italienne est également connue à l’étranger, mais ne peut être définie que comme une copie. À un client qui n’a pas gouté à la vraie cuisine italienne, que recommanderiez-vous?
«Pas les pâtes aux sardines, par exemple, car elles ont une saveur très marquée. Je recommanderais de simples pâtes, faites maison, aux courgettes de mon jardin, avec des petites tomates et de la ricotta salée qui provient d’une entreprise familiale de Buccheri, un petit village de la province de Syracuse. Un plat léger, avec nos saveurs. Ou des pâtes à la Buccherese, mon plat préféré, avec un pâté aux olives fait maison, de la tomate fraîche, des petits anchois salés d’Aspra et du parmesan, le tout bien poêlé. Evidemment on n’utilise ni le beurre ni la crème, interdiction catégorique dans la cuisine, en revanche on utilise le trio gagnant: ail, oignon et huile d’olive extra vierge».